Un déni de justice – Una ausencia de justicia

 Rwanda : Le silence des mots

Documentaire de Gaël Faye et Michael Szanke

Dans des paysages d’une beauté à vous couper le souffle, ceux du pays des mille collines, le Rwanda, trois voix de femmes se libèrent, celles de Marie-Jeanne, Prisca et Concessa.

Trois femmes tutsies qui, après avoir échappé aux machettes des génocidaires de 1994, ne purent se soustraire aux viols commis par les soldats français de l’opération Turquoise, dont la mission, sous mandat de l’ONU, était supposément de protéger les populations.

Voici, en peu de mots, ce que dénonce le poignant documentaire Rwanda : Le silence des mots, de Gaël Faye et Michael Szanke, disponible sur Arte et sur Youtube.

https://www.youtube.com/watch?v=NLCpr_pOG0Y

« Les soldats français étaient toujours en train de guetter, à la recherche d’une jolie fille. Parfois, ils te sortaient de la tente et faisaient de toi ce qu’ils voulaient. » Voici les mots, au tout début du film, de Marie-Jeanne Muraketete.

« Ils m’ont plaquée au sol. Un soldat me violait et un autre prenait des photos », ajoute Concessa Musabyimana.

Avec une énorme pudeur, où transparaissent parfois aussi bien la rage que la résignation ces femmes osent dire l’indicible, leur vie brisée à jamais.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’elles les prononcent, ces mots. En 2009, grâce à Médecins du Monde, elles ont déposé plainte contre X pour viols devant la justice française, plainte qu’elles ont présentée ensuite, en 2012, devant le Pôle Génocide et crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. Or cette justice fait la sourde oreille et l’Armée refuse de coopérer à l’identification des criminels.

Ce déni de justice a été le déclencheur de ce documentaire et ce n’est pas un hasard si j’en fais le commentaire durant le mois de la francophonie et au moment du retour du président Macron de son voyage en Afrique où il a pris le temps d’embrasser sur leurs deux joues quelques-uns des pires dictateurs du continent.

En paisajes cuya belleza dejan sin aliento, los del país de las mil colinas, Ruanda, tres voces de mujer se liberan, las de Marie-Jeanne, Prisca et Concessa.

Tres mujeres tutsis que, después de haber escapado de los machetes de los genocidas, en 1994, no pudieron escapar de las violaciones perpetradas por los soldados franceses de la operación Turquesa, cuya misión, bajo mandato de la ONU, era supuestamente la de proteger a las poblaciones.

Esto es, en pocas palabras, lo que denuncia el estremecedor documental,   Ruanda: El silencio de las palabras,  de Gaël Faye y Michael Szanke, disponible en Arte y en Youtube.

https://www.youtube.com/watch?v=NLCpr_pOG0Y

«Los soldados franceses estaban siempre acechando, buscando una linda chica. A veces te sacaban de la carpa y hacían con vos lo que querían.» Estas son las palabras, a comienzos del film, de Marie-Jeanne Muraketete.

«Me aplastaron contra el piso. Un soldado me violaba y otro sacaba fotos», agrega Concessa Musabyimana.

Con un enorme pudor en el que se adivinan tanto la rabia como la resignación, estas mujeres se atreven a decir lo indecible, su vida quebrada para siempre.

No es, por otra parte, la primera vez que pronuncian estas palabras. En 2009, gracias a Médicos del Mundo, presentaron una denuncia por violación ante la justicia francesa, denuncia que reiteraron, en 2012, ante el Polo Genocidio y crímenes contra la humanidad del tribunal judicial de París. Esta justicia, empero, se hace la sorda y el Ejército se niega a cooperar en la identificación de los criminales.

Esta ausencia de justicia fue el desencadenante de este documental y no es una casualidad si posteo este comentario durante el mes de la francofonía y en el momento del retorno del presidente Macron de su viaje a África en el que se tomé el tiempo de besar sobre las dos mejillas a algunos de los peores dictadores del continente.

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