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Affichage des articles du janvier, 2022

UNE PETITE HISTOIRE DE LA CHANSON EN FRANÇAIS (8)

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  LA CHANSON COLONIALE Moi tout faire pour te plaire ... toujours/ La cuisine, la vaisselle ... l’amour (Bertal-Maubon-Chamfleury-Simons, 1934)   La Belle Époque voit l’apogée de l’expansionnisme colonial européen. La chanson, sous couvert d’exotisme et de dépaysement, va tomber dans l’apologie de l’impérialisme colonial.   Les refrains de caf’conc’ feront prendre conscience aux Français des ressources de leur empire et du haut de leur soi-disant supériorité occidentale, ils s’amuseront à écouter des chansons qui parlent de noirs ou d’annamites, d’exotisme mais aussi d’érotisme.   L’exotisme colonial dans la chanson naît vraiment en 1900 avec À la cabane bambou , suivront La Petite tonkinoise , À la Martinique , Sous le soleil marocain . Comiques, ridiculisant les “indigènes”, parfois agressives, ces chansons séduisent pourtant le grand public https://www.youtube.com/watch?v=Yochox_YOVo https://www.youtube.com/watch?v=mM

UNE PETITE HISTOIRE DE LA CHANSON EN FRANÇAIS (7)

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  LA GUERRE DE 14 Le brave troupier se prépare une couchette/dans un trou ténébreux – Dans les tranchées de Lagny Dans la boue des tranchés, dans les baraquements de fortune, dans les camps de prisonniers, les hommes rivalisent d’imagination pour sortir de l’horreur quotidienne. Ils faisaient de la musique, parfois avec des instruments de fortune fabriqués avec les moyens du bord: boîtes de cigares, gourdes...   Les poilus composaient parfois eux-mêmes des chansons qui décrivaient leur vie, c’est le cas de Dans les tranchées de Lagny, écrite sur l’air de “Sous les ponts de Paris” par un soldat du 69e régiment. En face d’une rivière Du côté de Lagny, Près des amas de pierres Qui restent de Lagny, Dans la “Tranchée des peupliers” Vite on se défile en cachette, Braquant le fusil sur l’ennemi Prêt à presser sur la gâchette. Aux abords de Lagny, Lorsque descend la nuit, Dans les boyaux on s’défile en cachette, Car la mitraille nous fait baisser la tête. Si par