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Affichage des articles du décembre, 2021

Des salauds et/ou des cons ? – Hijos de puta y/o pelotudos ?

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  Il nous faut, parfois, nous exprimer sans les filtres que nous impose la bienséance. Aujourd’hui je ne veux pas y aller par quatre chemins. Est-ce une bande de salauds, ou bien une bande de cons, celle qui gouverne les pays les plus riches de la planète, ainsi que quelques autres ? Les Macron, Biden, Johnson., van der Layen, Draghi, et même leur caricature sous développée d’extrême droite, Jair Bolsonaro, et bien d’autres, refusent obstinément de lever les brevets sur les vaccins anti Covid, sous la pression des grands laboratoires, les Big Pharma, qui ont accumulé en 2021 34 milliards de dollars, soit 65 000 dollars par minute. Quelques chefs d’État, comme le président argentin et celui d’Afrique du Sud, ainsi que d’autres personnalités, ont demandé, voire exigé que l’on mette ces vaccins à la disposition de tous les êtres humains. Un geste solidaire. L’Union européenne, les États-Unis se sont limités à faire la charité de quelques millions de doses. Le résultat, tandis que

Merci Alain !

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  Salut Alain ! Hommage à Alain Rey, Le Robert, 2021 J’ai lu quelque part que Salut Alain ! serait un excellent cadeau de Noël. Ma fille me l’ayant offert, je certifie. Un excellent cadeau pour ceux qui aiment la langue française, une langue française plurielle et ouverte au monde comme celle que défendait Alain Rey . Cet ouvrage, publié par Le Robert, est précisément un hommage au grand lexicographe Alain Rey, décédé le 28 octobre 2020, et son titre est celui de sa dernière chronique sur France Inter, émise en juin 2006, chronique qui se trouve au début du volume. « Quel vocable choisir lorsque le mot de la fin est vraiment final ? Adieu me paraît décourageant. En outre, pour ceux qui ne croient pas au ciel, la formule serait soit hypocrite, soit fictive. Au revoir n’est pas pertinent à la radio, et au réentendre ne se dit pas. Dommage. Reste salut , et saluez ! (…) » On pourrait presque dire que tout Alain Rey se trouve dans ce texte, son érudition, son amour des mots e

Pouvoir respirer – Poder respirar

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  Milwaukee blues, Louis-Philippe Dalembert , Sabine Wespieser, 2021 Adama Traoré en France, George Floyd aux États-Unis, Lucas González en Argentine. Trois jeunes hommes, parmi tant et tant d’autres, assassinés par la police. Trois jeunes hommes, parmi tant et tant d’autres, tués principalement à cause de la couleur de leur peau. Jean-Philippe Dalembert , poète et romancier haïtien dont l’injustice est l’un des sujets de prédilection, la réception.   à Haïti,   des Juifs persécutés par les nazis dans Avant que les ombres s’effacent , les migrants, dans Mur Méditerranée , se penche, dans Milwaukee Blues sur ces assassinats racistes et systémiques. Je dois dire, tout d’abord, que ce roman m’a plongé dans cette sidération dans laquelle je me trouve toujours face à la réalité étasunienne. Comme toute ma génération, bien évidemment, je fus abreuvé de culture américaine, le jean, le rock, les protest songs, les films de Woody Allen… Or, ce pays qui se présente comme la première

Joséphine Baker au Panthéon : Justice et hypocrisie Joséphine Baker en el Panteón: Justicia e hipocresía

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  Que Joséphine Bake r soit entrée le 30 novembre au Panthéon n’est que stricte justice. Que celui qui décide de l’y faire entrer soit le Président dont la police tabasse les migrants et lacère leurs pauvres tentes aussi bien place de la République qu’à Calais, n’est qu’une énorme hypocrisie. C’est d’ailleurs ce même président qui verse, tout comme son ministre de l’intérieur une larme de crocodile sur les 27 migrants décédés dans la Manche, quand ils n’ont pas bougé un doigt pour ceux qui périssent par milliers en Méditerranée. Ils poussent en outre des hauts cris contre les passeurs qui sont, en fin de compte, les représentants ultimes du système économique qu’ils défendent, le néolibéralisme qui honnit toute idée de solidarité et d’égalité. C’est aussi le même président qui décore de la légion d’honneur et d’autres distinctions les pires tyrans de la terre comme le dictateur égyptien Al Sissi et d’autres messieurs peu recommandables à qui l’on peut vendre des armes de guerre.