Joséphine Baker au Panthéon : Justice et hypocrisie Joséphine Baker en el Panteón: Justicia e hipocresía

 

Que Joséphine Baker soit entrée le 30 novembre au Panthéon n’est que stricte justice.

Que celui qui décide de l’y faire entrer soit le Président dont la police tabasse les migrants et lacère leurs pauvres tentes aussi bien place de la République qu’à Calais, n’est qu’une énorme hypocrisie.

C’est d’ailleurs ce même président qui verse, tout comme son ministre de l’intérieur une larme de crocodile sur les 27 migrants décédés dans la Manche, quand ils n’ont pas bougé un doigt pour ceux qui périssent par milliers en Méditerranée. Ils poussent en outre des hauts cris contre les passeurs qui sont, en fin de compte, les représentants ultimes du système économique qu’ils défendent, le néolibéralisme qui honnit toute idée de solidarité et d’égalité.

C’est aussi le même président qui décore de la légion d’honneur et d’autres distinctions les pires tyrans de la terre comme le dictateur égyptien Al Sissi et d’autres messieurs peu recommandables à qui l’on peut vendre des armes de guerre.

Revenons, toutefois, au choix de M Macron.

Joséphine Baker put échapper, en France, à Paris, à la ségrégation raciale qui régnait aux États-Unis, comme tant d’autres artistes américains dont James Baldwin quelques années plus tard.

Précisons, cependant, qu’il s’agissait de la même France qui organisait des expositions coloniales et de zoos humains où l’on présentait les « indigènes » dans leur « milieu naturel ».

Elle s’incorpora, durant la Deuxième Guerre mondiale, à la Résistance et mit sa vie en danger plus d’une fois. En 1963, Baker fut la seule femme à prendre la parole, aux côtés de Martin Luther King, quand celui-ci organisa la Marche pour les Droits civiques au Lincoln Mémorial.

Elle adopta, finalement, des enfants provenant des quatre coins du monde, la famille arc-en-ciel, pour démontrer que les humains pouvaient s’entendre quelle que fût leur origine et quelle que fût leur religion. Or, lorsque ce beau projet faillit sombrer â cause de soucis financiers, l’État français ferma les yeux, et ce furent Brigitte Bardot, Alain Delon et, surtout, Grace de Monaco, qui lui permirent de refaire surface.

Je doute que beaucoup des occupants du Panthéon aient autant de mérites pour y être.

Or, bien d’autres femmes et hommes de l’histoire française mériteraient d’y reposer, au risque, parfois, d’irriter les alliés de droite de M le Président.

Je citerai la mulâtresse Rosalie Solitude, figure emblématique de la résistance des esclaves noirs de Guadeloupe au XVIIIe siècle, ainsi qu’Olympe de Gouges, féministe et militante anti-esclavage de la Révolution qui en paya de sa tête sur l’échafaud.

Ou encore Louise Michel, grande figure de la Commune, républicaine révoltée par la misère ouvrière et qui défendit l’école libre pour tous, aussi bien que Gisèle Halimi, féministe engagée qui défendit le droit â l’IVG et fit criminaliser le viol, mais aussi défenseuse des indépendantistes algériens et dénonciatrice des tortures pratiquées par l'armée française.


Ce sont celles qui me viennent aujourd’hui à l’esprit aujourd’hui. Il y en a sûrement bien d’autres qui mériteraient la panthéonisation !

Parmi les hommes, je n’en citerai qu’un seul, ils sont déjà 75, contre 6 femmes !



Celui auquel je pense s’appelle Addi Bâ. Il s’agit d’un soldat guinéen que l’on fit venir en France, pendant la guerre de 39-45 pour défendre la « Mère
Patrie ». À l’armistice, il entra dans la résistance et l’occupant nazi le nomma « le terroriste noir ». Il mourut en 1943 et la France l’oublia bien vite. Elles
·eux tou·tes méritent amplement d’être cité·es comme exemples. Des exemples éternels de solidarité, de fraternité, d’égalité et, bien entendu, de liberté.


Que Joséphine Baker haya entrado el 30 de noviembre en el Panteón es sólo estricta justicia.

Que él que decida hacerla entrar allí sea el presidente cuya policía golpea a los migrantes y rompe sus pobres carpas ya se en la plaza de la República como en Calais, es sólo una enorme hipocresía.

Es el mismo presidente que derrama, como su ministro del Interior, una lágrima de cocodrilo por los 27 migrantes fallecidos en la Mancha, cuando no movieron un dedo por aquellos que perecen de a miles en el Mediterráneo. Profieren, por otra parte, gritos contra los traficantes de gente que son, al final de cuentas, los representantes últimos del sistema económico que defienden, el neoliberalismo que aborrece toda idea de solidaridad y de igualdad.

Es también el mismo presidente que condecora con la legión de honor y otras distinciones a los peores tiranos de la tierra como el dictador egipcio Al Sissi y otros señores poco recomendables a quienes se les pueden vender armas de guerra.

Volvamos, de todos modos, a la elección del señor Macron.  

Joséphine Baker pudo escapar, en Francia, a la segregación racial que imperaba en los Estados Unidos, como tantos otros artistas norteamericanos entre los cuales James Baldwin, algunos años más tarde

Aclaremos, sin embargo, que se trataba de la misma Francia que organizaba exposiciones coloniales y zoos humanos donde se presentaban a los «indígenas» en su «medio natural».

Se incorporó, durante la Segunda Guerra Mundial, a la Resistencia y puso su vida en peligro más de una vez. En 1963, Baker fue la única mujer en tomar la palabra junto a Martin Luther King , cuando este organizó la Marcha por los Derechos Cívicos en el Lincoln Memorial.

Adoptó, finalmente, niños provenientes de todo el mundo, la familia arco iris, para demostrar que los humanos podían entenderse cualquiera fuese su origen y cualquiera fuese su religión. Cuando en proyecto, empero, estuvo a punto de naufragar a causa de problemas financieros, el estado francés cerro los ojos y fueron Brigitte Bardot, Alain Delon y, sobre todo, Grace de Mónaco, quienes le permitieron salir a la superficie.  

Dudo que muchos de los ocupantes del Panteón tengan tantos méritos para estar allí.

Muchas otras mujeres y muchos otros hombres de la historia francesa merecerían reposar allí, con el riesgo, a veces, de irritar a lo aliados de derecha del señor presidente.

Citaré a la mulata Rosalie Solitude, figura emblemática de la resistencia de los esclavos negros de Guadalupe en el siglo XVIII, así como a Olympe de Gouges, feminista y militante anti esclavitud de la Revolución Francesa que lo pagó perdiendo la cabeza en el cadalso.

O aún Louise Michel, gran figura de la Comuna, republicana indignada ante la miseria obrera y que defendió una escuela libre para todos, así como a Gisèle Halimi, feminista comprometida que defendió el derecho a la IVE e hizo criminalizar la violación, pero también defensora de los independentistas argelinos y denunciante de las torturas practicadas por el ejército francés.

Son ellas que vienen hoy a mi mente. ¡Hay seguramente muchas otras merecedoras de la panteonización! 

Entre los hombres, sólo citaré a uno. ¡Ya son 75 frente a 6 mujeres!

Pienso en uno que se llama Addi Bâ. Se trata de un soldado guineano que hicieron venir a Francia, durante la guerra de 39-45, para defender a la “Madre Patria”. Con el armisticio, entró en la Resistencia y el ocupante nazi lo llamó el “terrorista negro”. Murió en 1943 y Francia lo olvidó muy rápido.

Toda/os ella/os merecen ampliamente ser citada/os como ejemplos. Ejemplos eternos de solidaridad, de fraternidad, de igualdad, y, por supuesto, de libertad.

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