8 mars - 8 de marzo
LE VIOL
En cette journée
des droits des femmes, force est de constater que, malheureusement, ceux-ci
sont bafoués un peu partout dans le monde.
En Argentine, par
exemple, un tribunal a jugé, il y a quelques jours, les 6 auteurs d’un viol en
leur infligeant des peines bien inférieures à ce que représente leur crime.
L’affaire remonte à
février 2022. Les six hommes entraînent dans une voiture une jeune femme sous
l’emprise de stupéfiants. Deux d’entre eux réussissent à la violer avant que la
police, alertée par les voisins, n’arrive sur les lieux, arrêtant ainsi les
quatre autres dans leur élan mortifère.
Les deux criminels
qui sont arrivés à leurs fins écopèrent de 6 ans de prison. Des quatre autres,
deux ont été condamnés à un an avec sursis et les deux derniers ont été
relaxés.
Que puis-je ajouter
devant cette démonstration claire et nette de la justice patriarcale ? Que
l’on pourrait souhaiter à ces trois juges le sort réservé par Brassens au juge
de la chanson Le Gorille.
Hors de toute
plaisanterie, ceci me ramène en 1978, quand Giselle Halimi, instigatrice
de la loi sur l’IVG (interruption volontaire de grossesse), décida de prendre
la défense de Anne Tonglet et Araceli Castellano, deux femmes
violées, quatre ans auparavant, dans une calanque de Marseille par trois hommes.
Trois hommes qui avaient déjà été jugés pour coups et blessures et attentat à
la pudeur. Ils étaient défendus par un jeune Gilbert Collard,
actuellement l’un des piliers de l’extrême droite française.
Giselle Halimi
réussit à faire condamner les violeurs et, deux ans plus tard, le viol devenait
un crime pour la justice française.
46 ans plus tard,
cependant, le président de la République française prend publiquement la défense de Gérard Depardieu, accusé
de viol par plusieurs femmes, et, d’autre part, lorsqu’une femme va porter
plainte, il arrive encore que le policier qui la reçoit la questionne sur les vêtements qu’elle portait, sur sa vie
sexuelle, et cætera …
Changeons
maintenant d’époque et de continent. Suite au génocide au Rwanda, la France y
envoie des troupes dans le but de protéger la population. On organise des camps,
et les militaires français s’adonnent à des
viols presque systématiques sur les femmes qu’ils sont censés protéger.
Ces femmes
déposent, en 2012, une plainte devant la justice française, et sont encore à l’attente d’une réponse.
Pas loin du Rwanda,
en République Démocratique du Congo, plus précisément dans la riche province du
Kivu, le viol est, depuis des décennies, une arme de guerre. Tout d’abord au
gré des guerres internes qui ensanglantèrent la région, et puis, pour faire
fuir les agriculteurs installés depuis des siècles sur ces terres riches en
métaux rares, dont le coltan que l’on trouve dans nos téléphones portables.
C’est ici qu’émerge
une autre figure lumineuse, le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la
paix 2018, qui dans sa clinique, répare les femmes violées physiquement ainsi
que psychologiquement.
« La loi
internationale prévoit que si le gouvernement ne peut pas protéger sa
population, la communauté internationale doit le faire : ce n’est pas de
l’ingérence car le droit à la protection est un droit fondamental. Lorsqu’il y
a une dépravation sociale, ce sont les femmes et les enfants qui doivent payer
le prix. Dans le cas de la RDC, je crois que la communauté internationale a
failli à ses responsabilités. J’ai frappé à toutes les portes depuis 15 ans, de
la communauté européenne aux Nations Unie, etc. J’ai été partout ! La violence
sexuelle n’a jamais été vraiment prise au sérieux. Disons la vérité. Lorsqu’il
y a des armes chimiques, la ligne rouge est franchie. Où est la ligne rouge par
rapport à la violence sexuelle ? Je crois qu’il faut que la communauté
internationale trace cette ligne rouge. Les études scientifiques montrent qu’en
l’absence de ligne rouge même les adultes commettent des viols sans comprendre
pourquoi ils le font. Ils détruisent une société mais eux-mêmes ne réalisent
pas ce qu’ils font car le viol est normalisé dans leur esprit »,
dit-il.
Des mots à tenir en
compte en ces moments où les droits des femmes sont remis en cause un peu
partout dans le monde.
LA VIOLACIÓN
En este día de los derechos de la mujer, es
evidente que, desgraciadamente, son pisoteados casi en todo el mundo.
En Argentina, por ejemplo, un tribunal juzgó,
hace pocos días, a los 6 autores de una violación, infringiéndoles penas muy inferiores
a lo que representa su crimen.
El caso remonta a febrero de 2022. Los seis
hombres arrastran hasta un coche a una joven bajo el efecto de estupefacientes.
Des de ellos logran violarla antes de que la policía, alertada por los vecinos,
llegue al lugar, deteniendo el impulso mortífero de los otros cuatro.
Los dos criminales que llegaron a sus fines son
condenados a 6 años de prisión. Dos de los otros cuatro son condenados a un
año, con sobreseimiento mientas los otros dos son absueltos.
¿Qué puedo agregar ante esta demostración clara
y neta de la justicia patriarcal? Que se podría desear a los tres jueces la
suerte reservada por Brassens al juez de su canción El Gorila.
Fuera de toda broma, esto me lleva a 1978, cuando
Giselle Halimi, instigadora de la ley sobre la IVE (interrupción
voluntaria del embarazo) decidió emprender la defensa de Anne Tonglet y Araceli
Castellano, dos mujeres violadas cuatro años antes, en una playa de
Marsella, por tres hombres. Tres hombres que ya habían sido juzgados por golpes
y atentado al pudor y eran defendidos por un joven Gilbert Collard, actualmente
uno de los pilares de la extrema derecha.
Giselle Halimi logró hacer condenar a los tres
violadores y, dos años más tarde, la violación devenía un crimen para la
justicia francesa.
46 años más tarde, sin embargo, el presidente
de la República Francesa defiende públicamente a Gérard Depardieu, acusado
de violación por varias mujeres, y, por otra parte, cuando una mujer va a
denunciar, ocurre todavía que el policía que la atiende le haga preguntas sobre
la ropa que llevaba, sobre su vida sexual, et caetera …
Cambiemos ahora de
época y de continente. Después
del genocidio en Ruanda, Francia manda tropas con el objetivo de proteger a la
población. Se organizan campamentos, y los militares franceses se dedican a
violar casi sistemáticamente, mujeres que deberían proteger.
Estas mujeres presentan, en 2012, una denuncia
ante la justicia francesa, u aún se encuentran a la espera de una respuesta.
No lejos de Ruanda, en la República Democrática
del Congo, más precisamente en la en la rica provincia de Kivu, la violación
es, desde hace décadas, un arma de guerra, En principio, a lo largo de las
guerras internas que ensangrentaron la región, y luego, para hacer huir a los
agricultores establecidos desde hace siglos en estas tierras ricas en metales
raros, como el coltán que se encuentra en nuestros teléfonos celulares.
Aquí emerge otra figura luminosa, la del doctor
Denis Mukwege, premio Nobel de la paz 2018, quien, en su clínica, repara
a las mujeres violadas físicamente y también psicológicamente.
« La ley internacional prevé que si el
gobierno no puede proteger a su población, la comunidad internacional debe
hacerlo : no es injerencia ya que el derecho a la protección es un derecho
fundamental. Cuando hay depravación social, lo pagan las mujeres y los niños.
En el caso de la RDC, creo que la comunidad internacional ha fallado en sus
responsabilidades. Hace 15 años que golpeo todas las puertas, de la comunidad
europea a las Naciones Unidas, etc. ¡He estado en todos lados! La violencia
sexual nunca ha sido realmente tomada en serio. Digamos la verdad. Cuando hay
armas químicas, se atraviesa la línea roja. ¿Dónde está la línea roja con
respecto a la violencia sexual? Creo que la comunidad internacional debe trazar
esa línea roja. Los estudios científicos muestran que en ausencia de línea roja
aún los adultos cometen violaciones sin entender por qué lo hacen. Destruyen
una sociedad, pero ellos mismos no se dan cuenta de lo que hacen ya que la
violación se ha normalizado en su mente», dice.
Palabras para tomar en cuenta en estos momentos
en que los derechos de las mujeres son cuestionados en casi todo el mundo.
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