LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ
En ces temps où les Droits humains semblent reculer dans le monde et notamment en France qui vit naître la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je voudrais partager les mots que prononça Louise Michel, le 22 Juin 1883, devant la cour d’assises de la Seine.
« La République que nous voulons, c’est
celle où tout le monde travaille, mais aussi où tout le monde peut consommer ce
qui est nécessaire à ses besoins la République que nous voulons, c’est celle où
l’on à les yeux fixés sur l’avenir.
Le peuple meurt de faim, et il n’a pas même le
droit de dire qu’il meurt de faim. Eh bien, moi, j’ai pris le drapeau noir et
j’ai été dire que le peuple était sans travail et sans pain. Voilà mon crime ;
vous le jugerez comme vous voudrez.
Vous dites que nous voulons faire une
révolution. Mais ce sont les choses qui font les révolutions : c’est le
désastre de Sedan qui a fait tomber l’empire, et quelque crime de notre
gouvernement amènera aussi une révolution. Cela est certain. Et peut-être vous-mêmes,
à votre tour, vous serez du côté des indignés si votre intérêt est d’y être.
Songez-y bien. S’il y a tant d’anarchistes
c’est qu’il y a beaucoup de gens dégoutés de la triste comédie que depuis tant
d’années nous donnent les gouvernants.
Je suis ambitieuse pour l’humanité ; moi je
voudrais que tout le monde fût assez artiste, assez poète pour que la vanité
humaine disparût. Pour moi, je n’ai plus d’illusion. Et tenez, quand M.
l’avocat général parle de ma vanité. Et bien ! j’ai trop d’orgueil même pour
être un chef : il faut qu’un chef à des moments donnés, s’abaisse devant ses
soldats, et puis, tout chef devient un despote. (,,,)
Chacun cherche sa route ; nous cherchons la
nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l’égalité
sera arrivé, le genre humain sera heureux. »
Car ma France n’est pas celle de M Macron, une
France où les groupes du CAC 40 ont gagné, en 2021, 5 517 € chaque seconde,
tandis que les étudiants, qui n’avaient plus de quoi se nourrir, faisaient des
files d’attente interminables pour obtenir des paniers alimentaires.
Non, ma France est celle de Camille Desmoulins, d’Olympe de Gouges, de Victor Hugo, d’Aimé Césaire, celle de Gisèle Halimi, de Stéphane Hessel, d’Edgar Morin, et, bien entendu, de Louise Michel.
LIBERTAD IGUALIDAD FRATERNIDAD
En estos tiempos en que los Derechos Humanos parecen retroceder en el mundo y particularmente en Francia, país que vio nacer la Declaración de los Derechos del Hombre y del Ciudadano, querría compartir las palabras que pronunció Louise Michel, en 22 de junio de 1883, ante el tribunal penal del Sena.
« La República que
queremos, es aquella en que todo el mundo trabaja, pero también donde todo el
mundo puede consumir lo necesario para sus necesidades, la República que
queremos, es aquella en que se tienen los ojos fijos en el porvenir.
El pueblo muere de
hambre, y ni siquiera tiene el derecho de decir que muere de hambre. Yo tomé la
bandera negra y fui a decir que el pueblo no tenía ni trabajo ni pan. Ese es mi
crimen, ustedes lo juzgarán como quieran.
Dicen que queremos
hacer una revolución. Pero son las cosas las que hacen las revoluciones: es el
desastre de Sedan que hizo caer al imperio, y algún crimen de nuestro gobierno
también traerá una revolución. Esto es seguro. Y quizás ustedes mismos, a su
vez, estarán del lado de los indignados si su interés está de ese lado.
Piénsenlo bien. Si hay
tantos anarquistas es que hay mucha gente asqueada por la triste comedia que
dan los gobernantes desde hace tanto tiempo.
Soy ambiciosa por la humanidad;
querría que todo el mundo fuera bastante artista, bastante poeta para que
desapareciera la vanidad humana. En cuanto a mí, ya no tengo ilusión. Y mire, cuando el señor
fiscal habla de mi vanidad. ¡Y bien! Tengo demasiado orgullo aún para ser jefe: un jefe, en momentos dados,
debe rebajarse ante sus soldados, y luego todo jefe se vuelve un déspota. (…)
Cada uno busca su
ruta; buscamos la nuestra y y pensamos que el día en que llegue el reino de la libertad
y de la igualdad, el género humano será feliz.»
Pues mi Francia no es
la del Sr Macron, una Francia en que los grupos del CAC40 ganaron, en 2021, 5.517
€ por segundo, mientras que los universitarios, que no tenían con que
alimentarse, hacía colas interminables para obtener canastos alimentarios.
No, mi Francia es la
de Camille Desmoulins, de Olympe de Gouges, de Victor Hugo, de Aimé Césaire, la
de Gisèle Halimi, de Stéphane Hessel, de Edgar Morin, y, por supuesto, de
Louise Michel.
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