Joséphine Baker au Panthéon, la femme dans le monde. Josephine Baker en el Panteón, la mujer en el mundo.
Joséphine Baker entrera au Panthéon au mois d’octobre. Une mesure on ne peut plus juste, l’artiste franco-américaine fut de tous les combats pour les Droits humains. Contre le racisme, aussi bien aux États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, qu’en France, avec sa famille arc-en-ciel, composée de 12 enfants de toutes les origines.
20 ans auparavant, Baker avait, d’ailleurs,
mis sa vie en danger dans la résistance contre l’envahisseur nazi qui occupait
sa terre d’adoption, la France.
Or, avec Joséphine Baker, les femmes ne seront
que le 10% des grands personnages inhumés au Panthéon. Une inégalité criante
qui montre combien le patriarcat domine encore le monde.
Olympe
de Gouges, Louise
Michel, Pauline Viardot, Gisèle Halimi, et tant d’autres,
patientent dans la salle d’attente.
Un symbole très clair que, même dans celui qui
se nomme lui-même « premier monde », la femme n’a encore remporté que
peu de victoires dans sa lutte pour l’égalité.
Serait-ce l’influence de celles que l’on
appelle les religions du Livre et pour lesquelles la femme est presque un
succube, l’Eve tentatrice, qui, grâce au fruit interdit, mena Adam sur la
mauvaise pente ?
Couvrez, alors, ce sein que je ne saurais voir !
Nous avons peut-être chez les Talibans la preuve la plus pathétique, la plus tragique aussi, d’un Islam radical où la femme est un être si dangereux que l’on doit en faire une chose tout juste bonne à satisfaire les pulsions masculines et à enfanter.
Cette réification de la femme n’est,
cependant, pas privative des fanatiques religieux. « Sois belle et
tais-toi », dit le dicton et il suffit de regarder les médias pour le
constater. Il suffit aussi de regarder le nombre de féminicides, environ un
tous les deux jours aussi bien en Argentine qu’en France, pour déduire que la
femme est encore un objet appartenant à l’homme, qui la fait disparaître quand
elle tente d’échapper à son emprise.
Il ne faudrait pas, pourtant, se limiter au
monde judéo-islamo-chrétien, en ce qui concerne les violences faites aux
femmes, l’Inde, cime de la spiritualité pour nombre d’Occidentaux, se trouve
dans le peloton de tête. Les filles, considérées par leur famille comme un vrai
fardeau, sont mariées de force. La femme violée, et cela arrive un peu partout,
est vue comme coupable de ce qu’elle a subit.
J’écris « un peu partout » car combien de fois ai-je entendu des références aux vêtements qu’elle portait ou à l’heure où elle circulait, parlant d’une femme victime d’un viol !
Il nous reste, alors, beaucoup de chemin à
parcourir. Ce chemin passe inexorablement par l’éducation. Il nous faut une
éducation engagé, vraiment inclusive et égalitaire.
Il ne faudrait pas confondre égalitaire et tolérante.
Il ne faut pas enseigner à tolérer les différences, il faut enseigner que tous,
malgré nos différences de genre, de couleur ou d’orientation sexuelle, sommes
égaux.
Tandis que j’écris ce texte, un détail qui peut sembler amusant s’il ne montrait pas tout ce qu’il reste à faire : le correcteur Google me souligne le mot féminicide comme une erreur !
Joséphine Baker entrará en el Panteón francés en el mes de octubre. Una medida realmente justa, la artista franco-estadounidense participó de todos los combates por los Derechos Humanos. Contra el racismo, tanto en los Estados Unidos junto a Martin Luther King, como en Francia, con su familia arco iris, compuesta de 12 niños de todos los orígenes.
20 años antes, Baker
había, por otra parte, puesto su vida en peligro en la resistencia contra el
invasor nazi que ocupaba su tierra de adopción, Francia.
Con Joséphine Baker, empero,
las mujeres sólo será el 10% de los grandes personajes inhumados en el Panteón.
Una desigualdad evidente que muestra como el patriarcado aún domina el mundo.
Olympe de Gouges, Louise Michel, Pauline Viardot, Gisèle
Halimi, y tantas otras permanecen en la sala de espera.
Un símbolo
muy claro que, aún en el que se nombra a si mismo « primer mundo »,
la mjujer sólo ha ganado unas pocas batallas en su lucha por la igualdad.
¿Sería
acaso la influencia de las que llamamos las religiones del Libro y para las
cuales la mujer es casi un súcubo, la Eva tentadora que, gracias a la fruta
prohibida, llevó a Adán por el mal camino?
¡Cubra
usted, entonces, ese seno que yo no debería ver!
Tenemos quizás con los talibanes la prueba más patética, más trágica también, de un Islam radical en el que la mujer es un ser tan peligroso que hay que hacer con ella una cosa sólo capaz de satisfacer las pulsiones masculinas y de dar a luz.
Esta cosificación de
la mujer no es sin embargo privativa de los fanáticos religiosos. “Se bella y cállate”, dice el dicho y basta
mirar los medios de comunicación para constatarlo. Basta también mirar el
número de femicidios, cerca de uno cada dos días tanto en Argentina como en
Francia, para deducir que la mujer es aún un objeto que le pertenece al hombre,
que la hace desaparecer cuando elle intenta escaparse de su sujeción.
No tendríamos, sin
embargo, que limitarnos al mundo judeo-islamo-cristiano, en lo que concierne a
las violencias que sufren las mujeres. La India, cima de la espiritualidad para
numerosos occidentales, se encuentra a la cabeza. Las niñas, consideradas por
su familia como un verdadero fardo, son casadas por la fuerza. La mujer violada,
y esto ocurre un poco en todos lados, es vista como culpable de lo que ha
sufrido.
Escribo « un poco
en todos lados » ya que ¡cuántas veces he oído referencias a la ropa que
llevaba como a la hora en que circulaba, hablando de una mujer víctima de una
violación!
Nos queda entonces
mucho camino por delante. Este camino pasa inexorablemente por la educación. Necesitamos
una educación comprometida realmente inclusiva e igualitaria.
No habría que
confundir igualitaria y tolerante. No hay que enseñar a tolerar la diferencia,
hay que enseñar que todos, a pesar de nuestras diferencias de género, de color
o de orientación sexual, somos iguales.
Mientras
escribo este texto, un detalle que puede parecer divertido si no mostrara todo
lo que queda por hacer, ¡el corrector Google me subraya la palabra femicidio como un error!
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